La légende de San Sébastien

, par L.Sauret

Texte qui explique la légende de San Sébastien et qui est utile pour comprendre le tableau expliqué aux enfants.

 

La légende de Saint Sébastien (Narbonne ? - Rome vers 288)

Que sait-on de saint Sébastien ?
En vérité, presque rien. Il aurait vécu à la fin du IIIe siècle et serait mort, selon la « Depositio martyrium » de 354, un 20 janvier. Le récit de sa vie, la « Passio Sancti Sebastiani », apparaît pour la première fois un siècle plus tard. Cette hagiographie, que le moine Odilon dans son rapport de 826 sur la translation des reliques de saint Sébastien à Saint-Médard de Soissons, attribue (à tort ?) à saint Ambroise, aurait été écrite dans le courant du Ve siècle. Elle sert de base à tous les récits ultérieurs et en particulier à celui de Jacques de Voragine qui, peu avant 1264, raconte et popularise la vie du saint dans « La Légende Dorée ». Sa légende devient très populaire et inspirera nombre d'artistes, particulièrement à la Renaissance.

Chrétien, il soutenait les croyants persécutés, tels Marc et Marcillien alors qu'ils étaient détenus avant leur martyre. L'empereur Dioclétien n'avait pas connaissance de sa foi et il fut nommé capitaine de la garde prétorienne.
Sébastien continua donc, dans ces nouvelles fonctions, à soutenir les chrétiens persécutés. Il faisait de nombreuses conversions parmi le personnel de la prison et convainquit même le préfet de Rome, Chromatius, après l'avoir guéri de sa goutte. Ce dernier libéra les prisonniers et les esclaves et quitta ses fonctions. Son fils, Tibutius, suivit la voie montrée par son père et fut baptisé.

Le martyre
Dioclétien découvrit finalement la foi de Sébastien et, devant son refus de renier sa foi, le condamne à être exécuté par les archers de sa propre troupe. Voragine décrit alors, de manière lapidaire, son célèbre martyre : « Dioclétien le fit lier au milieu d'une plaine et ordonna aux archers qu'on le perça à coups de flèches. Il en fut tellement couvert, qu'il paraissait être comme un hérisson ; quand on le crut mort, on se retira ». Mais il n'avait pas été mortellement blessé et fut soigné par Irène, veuve de Castulus, un autre martyr. Après son rétablissement, il affronta Dioclétien ouvertement, lui reprochant sa cruauté. L'empereur surpris par cette réapparition, le condamna à mourir sous les coups de bâtons. Son corps fut jeté dans la
« cloaca maxima », les égouts de Rome, pour éviter une nouvelle « résurrection ». On pense que le corps a été secrètement enterré par les chrétiens dans une tombe sur le site de laquelle a été construite la basilique Saint-Sébastien.

Son culte
Le nombre de représentations de St Sébastien dans la peinture du XVIe siècle tient beaucoup au fait qu'elles permettaient de montrer un homme nu dans une église dans des conditions acceptables. Il est devenu le patron des archers et des soldats (avec saint Georges et saint Maurice). On le considère comme efficace contre la peste, peut-être en raison de son courage face aux flèches, ou alors parce que l’on considérait au Moyen-âge que la Peste était envoyée aux hommes par une flèche tirée par l'ange exterminateur. On dit aussi que son invocation mit fin à la peste de 680 à Rome.

Fête : 20 janvier

Martyr de Saint Sébastien