La demoiselle aux mains légères
La demoiselle aux mains légères
a des cascades pleins les doigts
Elle leur fait prendre un peu l’air
En les emmenant dans les bois
Un seul regard de la pensive
fait fleurir un oiseau rieur
Il est malin comme l’eau vive
volant ici et ailleurs
D’où venez-vous oiseau moqueur ?
Je suis né de deux mains légères
Où allez-vous oiseau rôdeur ?
Je vais au caprice de l’air
L’oiseau est vraiment délicieux
La demoiselle aux mains légères
a des étoiles pleins les yeux
L’oiseau lui chante son grand air
et leur gaîté réjouit les cieux
Claude ROY, les plus beaux poèmes d’hier et d’aujourd’hui, choisis et présentés par Jacques Charpentreau, Le livre de poche, Fleurs d’encre, ©Hachette, 1999. p.14