Suc et Sentenac-Mercredi

, par M.Breillat

"- N’avait-on pas dit : on marche les uns derrière les autres ?!!
- ...beuh...
- N’avait-on pas dit : on ne jette pas de pierres dans le ravin ?!!
-...beuh...
- N’avais-je pas mis sur la liste des affaires à emporter : lunettes de soleil et après-skis ?!!
- ...beuh...
- Quel est le verlan de "herbe" ?!!"

Voilà un petit florilège de mes échanges verbaux avec quelques-uns des élèves aujourd’hui.
La journée de mercredi a été épuisante. Tout d’abord, il a fallu se réveiller et se lever alors que l’on dormait très bien. Cela n’augurait rien de bon. Et pourtant, il faisait un temps splendide, et dès lors, il n’y avait aucune raison de changer à nouveau les activités prévues. Nous sommes donc partis pour la micro-centrale hydro-électrique, qui fait beaucoup ricaner ceux qui habitent à Civaux. Mais comme nos élèves habitent à Poitiers, on n’a pas tant rigolé que ça. En suivant le cours de la rivière, en passant devant le barrage, en longeant à marche forcée les conduites forcées jusqu’à la micro-centrale, les élèves ont pu se remémorer avec émotion les cours de sciences sur l’énergie dispensés en classe. Désormais, ils seront à même de créer eux-mêmes leur propre centrale qui vous fournira une électricité propre, bien utile en cas de pénurie suite à un conflit avec une puissance étrangère. Au hasard la Russie...

L’après-midi, nous sommes montés jusqu’au port (gruiiiik !) de Lers, afin de chausser les raquettes et de se balader sur les étendues enneigées. Le soleil était éclatant et la neige réverbérait bien ses rayons. D’où l’utilité des lunettes de soleil si l’on ne veut pas avoir à investir à terme dans un chien. Les élèves se sont bien amusés à priori, certains allant même jusqu’à affirmer que c’était mieux que la Playstation. Un symptôme de ce que les anciens appellent "le mal des montagnes", sans doute.

Ce soir, petite veillée sur les isards. L’animateur leur apprend tout ce qu’il y a à savoir sur cet animal typique des Pyrénées, que nous devons aller observer demain-matin. Enfin ça, c’est si les élèves arrivent à réfréner leurs propres instincts de prédateurs, et parviennent à être suffisamment silencieux pour que les isards acceptent d’être approchés. Autant vous dire que si ça marche, je ramène une de ces bestioles pour la classe.

Dernière chose : les messages que vous laissez n’apparaissent pas tout de suite sur le site. C’est normal, ce n’est pas la peine d’essayer à plusieurs reprises de poster, il faut que je les valide, généralement depuis mon téléphone, et autant vous dire que la connexion étant précaire, c’est une prouesse dont je ne suis pas peu fier.