La matinée a débuté sous les nuages, s’est poursuivie sous la pluie, a continué sous une saucée, avant une courte accalmie de crachin. Par conséquent, le programme de la journée, mis à jour la veille, a à nouveau été bouleversé. Pas autant que lors de l’annonce de la composition de l’équipe de France de football, mais pas loin.

La lecture de paysage sur le chemin d’Orus a donc été remplacée par une lecture de paysage dans la classe. J’entends d’ici les ricanants ricaner, mais faute de grives, on mange des gypaetes barbus. Je commençais à m’inquiéter sérieusement pour la suite des événements, me demandant si quelqu’un, quelque part, n’était pas en train de faire joujou avec une poupée vaudou à mon effigie, quand, à l’heure du déjeuner, la pluie a cessé, le vent a poussé les nuages et les élèves ont mis la table. Après le repas, nous sommes donc allés à flanc de montagne pour vérifier sur le terrain que l’on ne nous avait pas raconté n’importe quoi le matin. Et dans l’ensemble, la plupart des informations étaient vraies : il y a bien des arbres, des traces d’animaux, du vent et un ruisseau autour du centre.

La pluie menaçant de revenir, nous nous sommes dirigés vers le village, que nous aurions dû visiter hier si le temps l’avait permis. C’est d’ailleurs pour cela que nous étions partis si tôt hier-matin. Et que vous vous étiez levés si tôt... Mais moi aussi, alors inutile de grogner.

Après la visite rapide du village (car évidemment, la pluie a repris) et le goûter, les élèves ont écrit quelques cartes postales qui arriveront par chance, et en tous cas certainement par hasard, à destination. Et ce n’est pas faute d’avoir travaillé sur la composition d’une adresse postale en classe !

Enfin, après le dîner, les élèves ont droit en ce moment à une veillée sur la vie de berger. Je ne comprends pas bien où l’animateur veut en venir, car nous en sommes à la moitié de la veillée et il n’a toujours pas évoqué Starmania. Curieux...