Les marais salants

, par Ecole élémentaire La Flotte

Visite des Marais salants
Nous sommes partis en bus de l’école à 13 h 30 voir les marais salants à Loix. Quand nous sommes arrivés, nous avons eu un guide très gentil qui nous a demandé de le suivre. Il nous a fait visiter les marais salants et le musée. C’était très intéressant.

Les marais salants ont été construits au Moyen-Âge par les moines. Le sel permet la conservation de certaines denrées, et particulièrement la viande.
C’est sur un terrain argileux et vaseux où l’eau de mer s’évapore pour recueillir le gros sel et la fleur de sel.
Les moines ont construit des digues. La digue empêche la mer de rentrer quand elle le veut et inonder le marais.
Pour que l’eau de mer pénètre dans un réservoir nommé « vasais » premier bassin des marais salants, le coefficient de marée doit être de 80 minimum. Le Vasais est le plus grand bassin servant de réserve d’eau où la vase se dépose pour éviter qu’il y en ait dans les marais. Le vasais contient la quantité d’eau nécessaire pour alimenter tous les bassins du marais.

Puis l’eau se dirige dans la métière, premier bassin d’évaporation, bassin qui forme des zigzags. L’eau y est chauffée et commence à se concentrer en sel. La hauteur d’eau y est généralement de 15 à 20 centimètres.
Le guide nous a demandé si on avait une idée de comment on peut transvaser l’eau dans un marais.
Pour faire passer l’eau d’un bassin à l’autre il faut lever des planchettes en bois qui sont dans l’eau ; Au bout du vasais, il y a un système de bâtons ; pour débloquer l’eau on doit les tirer pour faire varier le débit. Quand ça fonctionne, l’eau passe dans un tuyau d’argile, en PVC ou en bois qui est en-dessous de nous, sous le chemin ou bosse.
Ensuite, les tables courantes (l’eau s’évapore et se réchauffe de plus en plus), les muants (le Muant est un grand bassin rectangulaire) rejoignent les aires saunantes qui sont alimentées par les nourrices (la nourrice et l’aire saunante forment le champ de marais).
Grâce au soleil, l’eau s’évapore.
La concentration de sel dans l’eau à la fin du circuit est de 300gr/litre par rapport à celle de la mer qui est de 30 g/litre, soit 10 fois plus dans un marais. La production de sel repose sur un processus naturel de concentration en sel par l’évaporation de l’eau de mer jusqu’au seuil de la cristallisation.

Les sauniers récoltent entre 30 à 60 kg de sel tous les deux jours. Le gros sel tombe au fond du marais tandis que la fleur de sel est récoltée à la surface.
Quand le sel est gris, c’est qu’il a été en contact avec l’argile.
Comme la fleur de sel flotte à la surface, elle n’est pas grisée par l’argile.
Les sauniers sont très occupés : ils doivent récolter le sel et faire l’entretien des marais avec des outils très particuliers que l’on appelle la boguette, la lousse, le simoussi et le souvron.
La boguette est une pelle en bois pour enlever la vase des bassins et former des chemins. La terre craquelée par l’été et le soleil doit être couverte avec de l’argile. Une terre craquelée a plein de petites fissures.

La lousse permet de ramasser la fleur de sel. Le simoussi permet de ramasser le gros sel. Grâce au souvron le saunier ramasse le sel et le hisse sur le chemin d’argile en formant une petite pyramide de sel que l’on appelle la coube (la coube désigne aussi le dos du souvron pour former la pyramide). Le saunier met le sel dans une brouette et l’amène sur une bâche à côté de la cabane pour former le pilot. C’est la réserve de sel.
Il faut étaler la fleur de sel pour qu’elle sèche.

A la fin de la saison de récolte, le gros sel et la fleur de sel sont stockés à l’abri de la pluie où ils s’égouttent naturellement dans l’attente de la vente.
Le marais salant est recouvert d’eau en hiver pour le protéger du gel
Autour des marais poussent des petites plantes : la salicorne et l’obione. Ce sont des plantes comestibles avec un goût salé. Nous avons goûté l’obione qui est croquante mais pas la salicorne parce qu’elle était rouge et quand elle est rouge on ne peut pas la manger.
Quand elle est verte elle est comestible. Elle change de couleur toutes les saisons.

Des oiseaux, les aigrettes garzettes, les hérons cendrés, les échasses, aiment aller dans la vase du marais salant pour manger les petits vers. Ils peuvent chercher des petits crustacés dans l’eau.
Nous sommes rentrés dans l’écomusée du marais salant. Dans une pièce voisine, il y avait une superbe maquette du marais salant.
Nous avons vu un petit film explicatif. Nous avons appris comment le saunier récolte le sel avec ses outils. Nous avons vu le nettoyage du marais au printemps.

Nous avons regardé des sortes de sels placés dans des petites vitrines dans un pilier avec une loupe.

Il y a différentes sortes de sel : Le sel rouge et noir d’Hawaï, le sable salé, les flocons de sel, le sel de la mer morte, la perle de sel du lac Assal (Le Lac salé Assal est un lieu unique au monde : une vaste dépression à cent cinquante mètres au-dessous du niveau de la mer situé en Afrique de l’Est, dans le centre de Djibouti).

CM2

Loréline : « J’ai bien aimé, c’était intéressant et j’ai appris des trucs que je ne connaissais pas car moi je croyais que c’était la mer qui fabriquait le sel toute seule. »

Alexis : « J’ai bien aimé manger le sel et la fleur de sel. J’ai aussi aimé la
maquette du marais salant, pour nous expliquer son fonctionnement. »